Géraldine GILBERT
L'atelier des cocottes chéries - L'éclosoir à projet(s)
 
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"Changer de métier : l'environnement professionnel, ami ou ennemi ?


8 femmes sur 10 se disent globalement satisfaites de leur travail, mais seulement 24 % le sont pleinement (étude IFOP, 2022).

Beaucoup de femmes de 35 à 50 ans s’interrogent sur leur avenir professionnel, que ce soit en poste ou en pause de carrière (congé parental, burn-out, etc.). Elles rêvent souvent de changer de métier pour s’épanouir davantage. En effet, seules 24 % des femmes se disent pleinement satisfaites de leur vie professionnelle, et 57 % rêvent de reconversion d’après une étude récente nouvelleviepro.fr.

Changer de voie en milieu de carrière est devenu assez courant – près d’un quart des actifs de 20 à 50 ans ont changé de métier en cinq ans selon le Ministère du Travail tf1info.frmais cela reste un projet complexe, surtout quand on le conjugue avec une vie de famille bien remplie et un emploi du temps déjà chargé.

Dans cette équation, l’environnement professionnel et personnel joue un rôle déterminant. L’entourage, le lieu de travail, les horaires, l’ambiance au bureau ou le soutien à la maison peuvent tour à tour être des leviers motivants ou des freins redoutables.

Faut-il y voir un allié bienveillant ou un adversaire à surmonter ? Avant de foncer tête baissée dans un projet de reconversion, il est utile d’examiner comment notre environnement – au sens large – peut influencer cette grande décision.

L’environnement, c’est quoi ?
Petit détour par la pyramide de Dilts

Pour mieux comprendre, penchons-nous sur la notion d’« Environnement » dans la pyramide de Dilts. Ce modèle de coaching décrit différents niveaux qui impactent le changement personnel (de l’environnement jusqu’à l’identité). La base de cette pyramide, le niveau Environnement, correspond à « l’entourage tangible dans lequel nous évoluons » cjd.net. En clair, c’est le contexte extérieur : où et avec qui je travaille, quand et dans quelles conditions. Pour une personne en emploi, cela renvoie par exemple au lieu géographique (ville ou campagne), au cadre de travail (bureau individuel ou open space bruyant), aux collègues présents au quotidien, aux horaires et rythme de travail, ainsi qu’à tout ce qui constitue le décor de nos journées professionnelles. Dans un projet de changement de métier, l’environnement inclut également la sphère personnelle : la famille à la maison, le conjoint, les enfants, le réseau social, etc. Bref, tout ce qui nous entoure physiquement et socialement.

Pourquoi s’intéresser à ce niveau ? Parce que notre environnement peut faciliter ou compliquer un changement.

Dilts nous rappelle que c’est le niveau le plus basique du changement : celui qu’on peut en théorie modifier le plus facilement (on peut déménager, aménager son temps, chercher un nouvel entourage professionnel…).

Mais c’est aussi souvent le point de départ de nombreuses contraintes.

Un peu comme un terrain de jeu : un sol souple et dégagé permettra de courir plus vite vers de nouveaux horizons, tandis qu’un terrain accidenté ou boueux risque de nous faire trébucher dès les premiers pas.

Voyons concrètement comment l’environnement peut être tour à tour ennemi ou ami lorsqu’on envisage de se reconvertir.

Quand l’environnement se transforme en frein (l’ennemi caché)

L’environnement peut parfois ressembler à un boulet au pied lorsqu’on rêve de changer de carrière.
Plusieurs facteurs externes peuvent freiner l’élan d’une reconversion, même bien réfléchie.

Voici quelques situations où l’environnement devient un obstacle sérieux :

  • Le lieu géographique limitant : Parfois, le métier convoité n’existe pas près de chez soi, ou nécessite de déménager. Pour une femme bien installée en région, propriétaire de sa maison ou dont le conjoint a lui-même un travail stable sur place, envisager un départ peut être quasi impossible. La mobilité géographique professionnelle reste inégale selon le genre : trop souvent, ce sont les femmes qui renoncent à une opportunité distante pour ne pas déraciner la famille. La vie familiale, les enfants scolarisés, la carrière du conjoint – autant de raisons qui poussent une femme à refuser un poste dans une autre région et à limiter son évolution professionnelle weekaway.fr. Les chiffres l’illustrent clairement : avant 2020, les deux tiers des salariés acceptant une mobilité géographique étaient des hommes weekaway.fr. Autrement dit, les femmes sont sous-représentées parmi ceux qui bougent pour le travail, souvent par choix contraint. Un poste de rêve à 500 km paraît moins idyllique quand il implique de convaincre Monsieur de quitter son job ou de gérer un déménagement avec trois enfants… On comprend vite pourquoi beaucoup mettent ce projet de côté.
  • Les horaires et le rythme de vie : L’environnement, c’est aussi le temps dont on dispose et l’organisation du quotidien. Une reconversion s’accompagne souvent d’une formation ou de démarches chronophages. Mais comment trouver du temps pour se former le soir ou le week-end quand on jongle déjà entre le boulot actuel et les devoirs des enfants ? Les responsabilités familiales pèsent lourd dans la balance. Par exemple, 76 % des personnes envisageant une reconversion ont au moins un enfant de moins de 14 ans. Il faut donc composer avec les sorties d’école, les maladies des petits, les vacances scolaires… Autant de contraintes de planning qui peuvent freiner un projet de formation intensive. Sophie, 39 ans, cadre dans la logistique et mère de deux ados, rêvait de devenir développeuse web. Mais ses journées débutant à 7h et se terminant à 20h (après le dîner familial), elle s’est vite demandé à quel moment caser une nouvelle formation. Sans compter la fatigue accumulée – difficile d’être studieuse le soir après une longue journée de travail. L’environnement temporel et familial de Sophie a failli étouffer son rêve dans l’œuf.
  • Le manque de soutien social ou familial : Changer de voie est un saut dans l’inconnu qui fait parfois peur à l’entourage. Si votre conjoint, vos proches ou même vos collègues actuels manifestent du scepticisme (« Tu es sûre que c’est une bonne idée à ton âge ? »), cela peut sérieusement entamer votre motivation. Ne pas se sentir soutenue à la maison peut devenir un frein psychologique majeur. Nina, 42 ans, en congé parental après un burn-out, envisageait de se reconvertir dans un métier plus en accord avec ses valeurs. Mais son conjoint, inquiet des finances, voyait d’un mauvais œil cette idée de « repartir de zéro » et de perdre un salaire pendant la formation. Résultat : Nina a douté, remis son projet à plus tard, faute d’encouragement. Elle n’est pas un cas isolé. La répercussion d’une reconversion sur la vie personnelle est citée comme un obstacle par 70 % des femmes (et même 78 % des parents de jeunes enfants). Sans soutien familial, difficile d’avancer sereinement. De même, un entourage amical peu compréhensif – par exemple des amis ou collègues qui raillent le « coup de folie » d’une reconversion – peut saper la confiance en soi.
  • Le poids du travail actuel : Paradoxalement, ce qui nous freine peut être… notre emploi actuel, ou du moins l’environnement qui va avec. On parle ici de l’attachement à son environnement de travail existant : la routine bien rodée, les collègues sympas, les avantages acquis (télétravail, RTT, comité d’entreprise…). Quitter cet confort familier fait peur. Près de 27 % des femmes en rêvant de reconversion admettent que leur attachement à leur environnement de travail actuel les freine dans leur projet nouvelleviepro.fr. C’est compréhensible : on renoncerait à une ambiance conviviale, à une entreprise qu’on connaît par cœur, pour repartir de zéro ailleurs sans garantie du même climat. L’environnement professionnel peut agir comme un cocon douillet… dont il est difficile de s’extraire. À cela s’ajoute la crainte financière : arrêter de travailler pour se former signifie souvent une perte de revenu immédiate. Plus de 74 % des cadres citent le fait de devoir stopper leur activité (et salaire) pendant la formation comme un frein à la reconversion. L’instabilité financière et matérielle fait partie intégrante de l’environnement du changement, et elle peut en dissuader plus d’un.

En somme, un environnement défavorable peut devenir le meilleur allié de l’inertie : la moindre colline se change en montagne quand on manque de temps, d’appui ou de flexibilité autour de soi.

Ces freins environnementaux expliquent en partie pourquoi tant de personnes, pourtant motivées, n’osent pas franchir le pas.

Par exemple, seuls 8 % des cadres ayant envisagé de se reconvertir sont effectivement passés à l’action d’après une étude de l’APEC – preuve que les obstacles (financiers, familiaux, organisationnels) sont souvent bien réels. Mais ne désespérons pas ! Il existe aussi des contextes où l’environnement joue le rôle inverse et donne des ailes aux projets de changement.

Quand l’environnement devient un levier
(l’allié insoupçonné)

Heureusement, l’environnement n’est pas toujours un obstacle. Il peut même se révéler être un formidable accélérateur de réussite lorsque les planètes sont alignées. Certaines conditions extérieures, si elles sont favorables, peuvent vous aider à concrétiser votre reconversion plus facilement que vous ne l’imaginiez.

Voici comment l’environnement peut être votre allié :

  • Un entourage encourageant et bienveillant : C’est presque le facteur clé de succès. Se sentir soutenue, encouragée, comprise par ses proches donne une force incroyable pour affronter les défis d’un changement de carrière. Un conjoint prêt à prendre en charge une part supplémentaire des tâches ménagères pendant votre formation, des grands-parents disponibles pour garder les enfants durant vos cours du soir, ou un(e) ami(e) pour relire votre CV, voilà autant de coups de pouce environnementaux inestimables. Être bien entourée permet de tenir bon malgré les doutes. Comme le souligne un organisme d’accompagnement, « il est important d’être bien entourée quand on s’engage dans cette démarche afin de conserver estime de soi et motivation » transitionspro.fr. Dans les témoignages de femmes ayant réussi leur reconversion, on retrouve souvent la présence d’un “premier fan” dans leur entourage : quelqu’un qui croit en elles quand même, qui les aide à y croire aussi. Cet appui moral et logistique transforme l’environnement en véritable filet de sécurité, rendant le saut beaucoup moins effrayant.
  • Un cadre de travail flexible ou formateur : Parfois, l’environnement professionnel lui-même peut aider à la transition. Certaines entreprises proposent des plans de développement de compétences, du tutorat, ou financent des formations certifiantes pour accompagner la mobilité interne. Si votre employeur actuel vous offre une formation sur le nouveau métier que vous visez, ou vous permet d’aménager votre temps de travail (congé formation, temps partiel), profitez-en ! C’est un allié inattendu qui peut rendre la reconversion plus douce. Par exemple, de nombreuses grandes entreprises encouragent maintenant la mobilité interne ou géographique en aidant à la logistique (prise en charge de déménagement, facilitation du télétravail, etc.) weekaway.fr. Le télétravail partiel, en particulier, est devenu un levier environnemental très utile : il permet d’envisager un poste dans une autre région sans imposer un déménagement immédiat à toute la famille weekaway.fr. Ainsi, votre environnement géographique s’élargit sans que votre vie personnelle n’explose. Avoir un supérieur hiérarchique compréhensif, une équipe RH compétente ou simplement un climat d’entreprise ouvert au changement, c’est un contexte qui peut transformer une reconversion en simple évolution naturelle plutôt qu’en parcours du combattant.
  • Le bon endroit au bon moment : Parfois, l’environnement “physique” devient propice de lui-même. Vivre dans une région dynamique où de nombreux secteurs recrutent peut offrir des opportunités qu’on n’aurait pas eues ailleurs. Certaines villes ou régions ont des dispositifs d’accompagnement spécifiques pour les reconversions, ou simplement plus d’offres d’emploi dans le métier visé. Par exemple, une femme souhaitant devenir développeuse web aura sans doute plus de facilité si elle se trouve à Paris ou Nantes (où existent des écoles de code, des communautés tech actives) que dans un village isolé. De même, disposer d’un espace chez soi pour étudier au calme (un bureau, une bonne connexion Internet, etc.) est un plus environnemental non négligeable. On peut aussi citer les réseaux et clubs professionnels locaux : un réseau d’anciens élèves, un groupe Meetup de femmes en reconversion, ou une association professionnelle peuvent fournir du soutien, des conseils, voire déboucher sur des offres d’emploi. Toutes ces composantes positives de l’environnement peuvent considérablement aplanir la route vers votre nouveau métier.
  • Des ressources accessibles : L’environnement pro-social inclut aussi tout l’écosystème de la formation et de l’emploi. Aujourd’hui, en France, on a la chance d’avoir de nombreux dispositifs et aides financières pour la reconversion : Compte Personnel de Formation (CPF), Conseil en évolution professionnelle (CEP), organismes comme Transitions Pro, etc. Un environnement « ami » signifie aussi savoir s’entourer de ces ressources. Par exemple, 61 % des femmes estiment que se faire accompagner dans la reconversion pourrait les aider à sauter le pas (coaching, mentors, ateliers). S’informer sur ses droits, pousser la porte de Pôle Emploi ou d’un conseiller en évolution professionnelle, c’est utiliser son environnement institutionnel à son avantage. Beaucoup de projets stagnent faute d’information, alors que les leviers existent. Dans un environnement favorable, on ose demander de l’aide – et on en reçoit.

En résumé, un environnement facilitateur peut faire toute la différence.

Il agit comme un vent dans le dos : sans garantir que la traversée sera facile, il permet d’avancer plus vite et d’éviter bien des écueils. On réalise alors que l’environnement, s’il est bien mobilisé, devient un véritable allié de votre changement. Certaines lectrices se reconnaîtront peut-être dans ces cas où tout semble bloqué ; d’autres auront la chance de baigner dans un contexte stimulant.

Dans tous les cas, rien n’est figé : on peut agir sur une partie de son environnement ou chercher à l’ajuster pour le rendre plus porteur.

Conclusion : prendre son environnement en main

Changer de métier est une aventure à la fois excitante et redoutable. On a vu que l’environnement professionnel et personnel peut être votre meilleur ami ou votre pire ennemi dans cette aventure.

La bonne nouvelle, c’est qu’on peut souvent agir sur cet environnement – au moins en partie – pour le faire pencher du bon côté de la balance.

Comment ? En identifiant clairement les freins et les leviers autour de vous.

Prenez un instant pour faire l’inventaire :

  1. Qu’est-ce qui, dans votre situation actuelle, vous aide ?
  2. Qu’est-ce qui vous freine concrètement ?
  3. Est-ce le lieu où vous vivez, le manque de formation locale, le regard de votre entourage, vos obligations familiales, vos horaires de travail ?

Une fois ces facteurs cernés, vous pouvez chercher des solutions ciblées. Par exemple, si l’isolement géographique est un frein, explorer le télétravail ou une formation à distance peut être une piste. Si c’est le manque de temps, peut-être négocier un temps partiel temporaire ou une aide à domicile. Si c’est le soutien qui manque, pourquoi ne pas en parler ouvertement à vos proches, ou rejoindre un groupe de personnes qui, comme vous, sont en reconversion et pourront vous épauler moralement ?

En fin de compte, l’environnement n’est ni tout blanc ni tout noir. C’est un élément modulable de votre projet. Certes, on ne choisit pas toujours toutes les conditions de départ – on ne va pas déménager du jour au lendemain juste pour un caprice professionnel, ni effacer d’un coup les obligations familiales. Mais on peut composer avec et parfois influencer son contexte. L’important est de ne pas le négliger : intégrer l’environnement dans votre réflexion, c’est mettre toutes les chances de votre côté.

Entourez-vous bien, formez-vous dans un cadre adapté, et transformez chaque contrainte en défi surmontable.

Changer de métier à 40 ou 45 ans n’est pas une mince affaire, mais ce n’est pas impossible – loin de là.

Des milliers de femmes l’ont fait chaque année, en surmontant des freins similaires aux vôtres et en s’appuyant sur leurs leviers personnels. Votre environnement peut être un redoutable adversaire si vous le subissez passivement… alors faites-en un allié ! Adaptez-le, ou adaptez-vous à lui intelligemment, et il deviendra le terreau sur lequel faire fleurir votre nouveau projet.

Comme le dit un proverbe qu’on pourrait emprunter aux marins : « On ne peut pas changer la direction du vent, mais on peut ajuster ses voiles. » Dans votre reconversion, vous êtes la capitaine à bord – à vous de manœuvrer votre environnement, pour que le vent vous soit favorable.

Bon vent vers votre nouvelle vie professionnelle !

Géraldine Gilbert

Pour aller plus loin : les sources de cet article

Les réflexions et les données statistiques présentées dans cet article sont issues d'études récentes et fiables réalisées par des organismes français reconnus, notamment l’INSEE, la DARES, l’APEC, ainsi que des instituts spécialisés (IFOP, YouGov).

Si vous souhaitez me contacter pour démarrer un bilan de compétences, je vous invite à réserver un premier RDV STARTER BILAN DE COMPETENCES, gratuit et sans engagement.

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